samedi 21 mai 2011

Oh, un papillon ! Ou se saisir de tout ce qui se passe pour nourrir son écriture.

J'ai l'impression d'avoir l'esprit séparé en plusieurs parties. A priori, l'une d'entre elles est avide de tout ce qui se passe autour d'elle afin de pouvoir nourrir l'écriture. Je viens de lire Le Chaperon Rouge, dont est tiré le film éponyme, et paf ! La thématique de l'Inquisition vient me chatouiller les narines... Mmm, intéressant, savoureux, certainement déchirant, qui impose de faire des choix paradoxaux et donc impossibles à faire... J'en veux !!! Alors, voilà, l'enfance de Kaspar se déroulera quelque part en Allemagne (je creuse pour la situer plus précisément), au tout début du lancement de la Sainte Inquisition. Quelques recherches plus tard, et me voilà avec pas mal de feuillets sur l'Inquisition, la sorcellerie, un Inquisiteur aux méthodes tellement illégales et atroces qu'il s'est quand même un peu fait buter. Et me voilà surtout à faire un bon en arrière de six siècles. Et oui, Kaspar ne naît pas au XIXème, mais au XIIIème. C'est comme ça, voilà, puni. Cela va nourrir son personnage et justifier le décalage qu'il aura avec tous les autres (mais je n'en dis pas plus, parce que je n'en sais pas forcément plus).

Un coup de fil du vendredi avec Charlotte, une collégiale amie grand fan de fantasy, et voilà qu'elle me dit : "Bon, ok. Les démons se nourrissent des humains... mais c'est trop sombre... Il pourrait pas y avoir une petite histoire d'amour ?" Et paf, le démon amoureux... Mon cerveau se met en branle, je réfléchis, je réfléchis, et paf !!! V'là donc que je les ai retrouvés, mes deux amoureux à l'amour socialement impossible, sacrilège... Et voilà que je tisse des liens entre ces deux femmes. Et que la soeur de Kaspar, que je voyais jusqu'à présent juste comme une blonde éthérée mélancolique qui va se noyer comme Ophélie, celle de Shakespeare. Là voilà qui prend forme devant moi, s'habille, se met à ressentir. Bien sûr, tu es tellement autre chose qu'une ado triste. Ce petit coup de fil, cette envie d'amûûûr, le beau, le bon, le dangereux, a ravivé mon coeur de midinette. Et j'ai tricoté à fond. Nasti, parce que c'est ainsi qu'elle s'appelle pour le moment, devient une jeune fille qui fait des choix. Et je relis son amant qui jusque là n'existait pas à un personnage antérieur et un personnage postérieur (l'amour perdu et l'homme damné). Et voilà que mes chauve-souris deviennent également autre chose que des chauve-souris, autre chose que ces sortes de démons se nourrissant seulement et souhaitant baffrer à s'en faire éclater la panse. Voilà que toute une mythologie se construit sous mes yeux ébaubis.

Qu'est-ce qu'on dit ?

Merci Valérie Chaperon et merci Charlotte mon amie (qui m'a dit vouloir me lire et me conseiller deux trois trucs si l'idée lui en vient... Vu qu'elle lit quatre livres de fantasy à la semaine, elle sera certainement de bon conseil). Merciiii.

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