dimanche 5 juin 2011

Neverwhere, Neil Gaiman.



Neverwhere est un roman écrit par Neil Gaiman, qui est aussi scénariste. L'auteur, frustré par les coupes effectuées par le réalisateur dans son scénario pour la série éponyme, a entrepris d'écrire un livre.

Richard est un jeune homme commun, qui vit une vie normale, ennuyeuse et parfaite. Il est avec Jessica, une femme qui porte la culotte et mène son couple d'une main de fer. Mais Richard a un peu le sentiment d'être en décalage avec ce qu'il vit, de ne pas être à sa place.

Un jour, il découvre une jeune femme blessée, qu'il secoure. Porte, a vu toute sa famille massacrée par des tueurs à gage et a donc du fuir. Porte, ainsi que ces tueurs et gage, viennent du Londres d'en Bas, un monde parallèle au Londres d'en Haut, où vivent des habitants qui sont invisibles lorsqu'ils se promènent dans les rues de la capitale. Ce Londres d'en Bas, personnage à part entière, est un monde fantastique où cohabitent avec plus ou moins de paix de peuples très différents. En aidant Porte, Richard perd tout ce qu'il avait et pénètre dans un monde qui lui est hostile, où il n'est rien, et où il devra prouver sa valeur.

Ce roman est une sorte de voyage initiatique où le héros, en quête de lui-même, va affronter des épreuves terrifiantes en premier lieu pour rester en vie. Il n'aura de cesse, alors qu'il est dans le Londres d'en Bas, de vouloir retrouver sa vie. Il se découvrira des courages insoupçonnés.

La galerie de personnages est fort réussie, ils sont tous attachants, ou terrifiants, c'est selon. La narration est très drôle, avec un ton décalé par rapport à ce qu'on peut lire dans d'autres romans. A noter que Neil Gaiman a collaboré au roman De bons présages, avec Terry Prattchett. Ils partagent tous deux cette liberté de ton qui rend leur oeuvre si attachante.

"Il existe quatre moyens faciles, si on est observateur, de distinguer M. Croup de M. Vandemar : d'abord M. Vandemar mesure deux têtes et demie de plus que M. Croup ; ensuite, M. Croup a des yeux d'un bleu de porcelaine fané tandis que M. Vandemar ales yeux marrons : en troisième lieu, si M. Vandemar a fabriqué à partir de crânes de quatre corbeaux les bagues qu'il porte à la main droite, M. Croup n'arbore aucun bijou visible ; quatrièmement, M. Croup aime les mots, tandis que M. Vandemar a toujours faim. Et de plus, ils ne se ressemblent absolument pas."

J'ai lu sur d'autres blogs que Neverwhere était un roman culte, qu'il a été longtemps épuisé, et que de nombreux désespérés le recherchaient avec ardeur. Et bien, la lecture m'a permis de comprendre  pourquoi ce roman est culte, et l'ardeur de leur quête.

Ma note : 9/10 (la perfection n'existe pas).